Aérogommage : quel matériel pour cette alternative au sablage
› L'aérogommage est une technique de décapage.
A l’aide d’abrasif minéral ou végétal projeté à basse pression, cette technique peut venir à bout des peintures, vernis et peut également détruire la corrosion. L’aérogommage et les différentes techniques dérivées du sablage, comme l’hydrogommage ou le grenaillage par exemple, ont gagné en popularité ces dernières années, en raison de leur grande efficacité et de leur caractère respectueux des matériaux fragiles et de l’environnement.
› Les deux matériels principaux de l’aérogommeur sont le compresseur et l’aérogomeuse.
- Le compresseur d’air doit fournir de l’air sec en quantité suffisante, pour mettre sous pression la cuve de l’aérogommeuse et projeter l’abrasif choisi à travers la buse de sablage.
- L’aérogommeuse reprend les mêmes principes que la sableuse, mais elle permet un réglage fin de la pression et du mélange air/abrasif afin d’être utilisée à basse pression.
L’aérogommage utilise généralement des abrasifs naturels plutôt doux, tel que le bicarbonate de sodium (bicarbonate de soude), la microbille de verre ou même des abrasifs végétaux comme la coque de noix, les noyaux de fruits comme l’abricot ou l’olive.
Chaque abrasif présente des caractéristiques particulières en terme de dureté ou de calibre. Chacun est donc plus ou moins adapté pour tel ou tel type de revêtement à supprimer ou type de matériau support.
L’aérogommage peut être utilisé sur une grande variété de surfaces, telles que la brique, le fer forgé, les faïences, le métal, la pierre et même le verre. Mais cette technique est particulièrement appréciée pour le décapage du bois, le nettoyage de mobilier de jardin, de mobilier en bois de manière générale ou de bardage bois.
L’avantage de l’aérogommage réside dans sa capacité à enlever les revêtements indésirables tout en préservant l’intégrité du support traité. En utilisant une projection d’abrasif à basse pression, cette méthode minimise les risques de détérioration ou de déformation des surfaces fragiles.
De plus, l’aérogommage est un procédé respectueux de l’environnement. En effet, il permet le réemploi de matériels et matériaux qui seraient bon pour le rebus.
Avant d’effectuer des travaux d’aérogommage, il est recommandé de prendre en compte certains facteurs importants. Premièrement, il est important de commencer par choisir un abrasif approprié à la surface à traiter, mais aussi du résultat escompté : préserver au maximum l’état de surface originel ou au contraire créer une rugosité en vue de repeindre.
La pression d’air et la taille de la buse doivent également être ajustées en fonction des spécificités du projet. Il est également indispensable de porter un équipement de protection individuelle, notamment un scaphandre complet afin de se protéger le visage et les voies respiratoires et des gants en cuir pour se protéger de la poussière générée lors de l’aérogommage et des projections directes d’abrasif extrêmement dangereuses.
Les prix de l’aérogommage dépendent de type de surface à décaper, du revêtement à éliminer et de la complexité des formes de l’objet à traiter. Pour définir le coût de vos travaux, il vous faudra faire appel à un professionnel dont l’oeil aguerri sera vous éviter bien des écueils lors du décapage de vos objets.
› Le matériel complet :
Le compresseur :
Il existe différents types de compresseurs. Ils peuvent être classés en deux grandes catégories :
- Les compresseurs volumétriques d’une part et les compresseurs dynamiques d’autre part.
- Les compresseurs dynamiques tels que les machines centrifuges et les machines axiales, sont utilisés par l’industrie pour fournir des volumes d’air extrêmement importants. Ces dispositifs ne concernent pas l’aérogommage.
Les compresseurs volumétriques peuvent être divisés en trois technologies principales : les compresseurs rotatifs à vis, les compresseurs à palettes et les compresseurs à piston. Une quantité d’air est aspirée dans une chambre de compression, qui voit son volume diminuer, entraînant l’augmentation de la pression de l’air ensuite évacué.
Les compresseurs à vis :
Depuis quelques décennies, le compresseur à vis à grandement gagné en popularité. Le type le plus courant est le compresseur à double rotors hélicoïdaux. L’air est emprisonné entre les deux rotors qui poussent l’air en le comprimant. Selon l’exigence en matière de qualité de l’air, les compresseurs à vis peuvent être soit lubrifiés, soit à sec.
Les compresseurs à piston :
Les compresseur à piston sont plutôt réservés à de petites puissances, généralement inférieures à 30 cv. Les pistons sont entraînés par un vilebrequin, mis en rotation à l’aide d’un moteur électrique ou thermique.
Les compresseurs à palettes :
Les compresseurs à palettes sont réservés aux petites puissances, lorsque l’encombrement est un sujet.
L’aérogommeuse
L’aérogommeuse est composée d’un réservoir ou l’abrasif est stocké dans une cuve sous pression, le sable est mélangé à l’air à l’aide d’une vanne de dosage pneumatique ou manuelle. La taille de la cuve devra être adaptée à l’utilisation prévue : décapage en atelier dans une cabine de sablage à jet libre ou cabine à manches ou alors sur site directement chez le client pour les pièces qui ne sont pas transportables facilement. Les cuves vont de 30 l à 250 l.
Les buses
Il existe plusieurs types de buses. Le profil de la buse est déterminant pour l’efficacité du décapage. Il existe des buses cylindriques, venturi et même double venturi.
Les buses venturi voient leur diamètre réduit au milieu de leur longueur, ce qui à pour effet de faire accélérer l’air qui y passe. L’air et l’abrasif accumulent plus d’énergie, ce qui augmentera le rendement au m2 pour la même quantité d’air.
La longueur de la buse a aussi un impact sur le rendement, plus le rapport entre le diamètre et la longueur est élevé, plus l’efficacité est élevée.
Les matériaux qui composent les buses de sablage sont variés. L’abrasion étant très importante, il faut choisir des matériaux d’une très grande dureté. Les matériaux les plus répandus sont la céramique, le carbure de tungstène, le nitrure de silicium et le carbure de bore. Les prix sont très variables, mais leur durée de vie vont de quelques heures à plusieurs centaines d’heures.
Les abrasifs
Les abrasifs utilisés pour l’aérogommage sont nombreux et répondent à différentes problématiques. En aérogommage contrairement au sablage, nous recherchons des abrasifs plutôt doux. On peut partager ces différents abrasifs d’un coté en abrasifs sphériques et abrasifs angulaires ou d’un autre côté en abrasifs végétaux et abrasifs minéraux.
Les abrasifs végétaux sont très appréciés pour leur propriété biodégradable et sont donc parfaits pour les travaux en extérieur. Les plus courants sont les noyaux de fruits tels que l’olive ou l’abricot ou bien la coque de noix. Ces médias sont intéressants pour les travaux de nettoyage, mais peuvent être limités pour les travaux de décapage à proprement parler, car leur dureté est parfois plus faible que le revêtement à éliminer.
Dans le cas d’un décapage un peu plus difficile, les médias minéraux peuvent tout à fait être adaptés à l’aérogommage. Des abrasifs comme la microbille de verre peuvent à la fois être efficaces et en même temps être très doux et même respectueux des côtes de précision en mécanique. Dans le cas ou vous avez des peintures tenaces à éliminer sur des tôles fragiles comme une carrosserie en aluminium par exemple, vous pouvez allier la douceur de la basse pression de l’aérogommage et l’efficacité d’un abrasif minéral angulaire comme le Garnet ou le corindon brun. Si vous regardez un grain de Garnet, de silicate ou de corindon sous un microscope, vous vous rendrez compte que sa surface est loin d’être lisse. Au contraire, elle présente des aspérités acérées comme des lames de couteaux.
Chaque décapage demande un abrasif et une pression de travail bien étudiés. Attention aux erreurs, un accident est vite arrivé !
Voici une liste des différents abrasifs utilisés en aérogommage :
- Silicate d’aluminium
- Silicate de fer
- Garnet
- Silicate de calcium
- Abrasif végétal
- Bicarbonate de soude
- Corindon
- Microbille de verre
La cabine de sablage
La cabine de sablage doit répondre à plusieurs exigences et normes :
Elle doit permettre à l’opérateur d’y voir correctement pour un travail de qualité. L’éclairage joue évidement le premier rôle, mais ne suffit pas. Même l’éclairage le plus puissant ne sera d’aucun secours, si l’atmosphère est totalement saturée de matières en suspension.
Il faudra donc une ventilation performante, qui permettra d’une part à l’opérateur d’y voir clairement et d’autre part d’assainir l’air, bien que l’opérateur ne doive en aucun cas se trouver dans la cabine de sablage sans appareil respiratoire. L’air doit être capté et filtré, pour qu’il ne se répande pas à l’extérieur de la cabine dans tout l’atelier.
La cabine selon les pièces traitées, peut être équipée d’appareils de manutention tels qu’une potence munie d’un treuil ou d’un palan, ou de rails au sol pour les objets les plus lourds.
Les équipements de protection
L’aérogommage à beau être plus doux avec vos objets que ses cousins le sablage et le grenaillage, il vaut mieux bien s’équiper. Pour commencer, une paire de gants en cuir épais et résistants est indispensable, sinon c’est votre épiderme qui finira décapé. Les abrasifs et la poussière s’infiltrent partout, il faudra donc veiller à être équipé d’une combinaison bien étanche. Les chaussures de sécurité sont bien entendu de rigueur, ainsi qu’une bonne protection auditive. En effet, l’aérogommage est très bruyant. Pour finir, peut être que l’équipement le plus important est le scaphandre. Il protège votre visage, vos yeux, vos poumons et parfois votre ouïe avec une protection auditive intégrée. Le scaphandre est relié à l’extérieur par un tuyau généralement alimenté en air par le même compresseur que l’aérogommeuse. Attention à ne jamais brancher votre scaphandre directement sur votre compresseur, l’utilisation de filtres adaptés est absolument indispensable. L’air qui sort d’un compresseur est lubrifié et n’est vraiment pas fait pour être respiré !
Effectué dans les bonnes conditions l’aérogommage est une technique très puissante, en revanche restez toujours vigilant aux règles de précaution essentielles. Vous pouvez très rapidement provoquer des dommages irréversibles à vous même ou à autrui, particulièrement au niveau de l’ouïe, de la vision (des particules peuvent être projetées très loin) et de vos voies respiratoires (attention à l’utilisation de sable, silicose assurée…). Sans parler des dommages provoqués au objets que vous vouliez initialement rénover !
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